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Photo de Martha Dominguez de Gouveia sur Unsplash

TPE (traitement post-exposition) : que faire immédiatement après un rapport à risque ?

Publié le 18 juillet 2023 par Romain

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Cet article parle de : #ist #sante-sexuelle #sexualite #vih

Tu viens d’avoir un rapport à risque, c’est-à-dire non protégé, et tu t’inquiètes d’une éventuelle transmission du VIH ? Tu n’as pas envie d’attendre six semaines de stress avant d’aller te faire dépister ? Quelle est donc la marche à suivre ?

Les liquides qui peuvent porter le VIH sont : le sang, le sperme, le liquide séminal, et le lait maternel. Après un rapport à risque, tu peux aller au service des urgences et faire évaluer le risque par un médecin, et peut-être recevoir un TPE (traitement post-exposition) : des gros comprimés à prendre qui vont bloquer l’action du virus, et l’empêcher de contaminer ton corps.

C’est gratuit (à part le ticket modérateur des urgences, qui coûte une vingtaine d’euros), et plus il est administré tôt, plus il est efficace ! Il est recommandé de le commencer dans les quatre heures suivant le rapport à risque. Les urgences sont ouvertes jour et nuit. Il perd de son efficacité passées les 48 heures après le rapport à risque. En bref, ne t’en passes pas.

Les urgences ne sont jamais une partie de plaisir, mais c’est toujours mieux qu’attendre six semaines de stress pour pouvoir se faire dépister. Ou au moins, appelle le 0 800 840 800 (c’est la ligne d’urgence de Sida Info Service), c’est anonyme, gratuit, confidentiel et accessible 24/24 et 7j/7, une personne compétente te répondra.

Le VIH, le virus du sida, est particulièrement agressif et transmissible lors des primo-infections. Ça veut dire que c’est dans les premiers mois d’infection (pas forcément symptomatique) que le virus est le plus transmissible à d’autres personnes. Le « risque » vient des personnes qui ignorent leur statut sérologique. Une personne qui connaît son statut, qui a un suivi médical et prend son traitement trithérapie, finit par devenir « indétectable » : la quantité de virus dans son sang ne devient plus détectable par les outils de médecine. Il est toujours là, mais n’est plus assez vivace pour être transmis. Indétectable = intransmissible.

La santé sexuelle, c’est sacré, des dépistages réguliers permettent de prendre soin de soi et des autres. En France, les CeGIDD (centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic) font des dépistages complets de manière anonyme et gratuite.

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