MDMA
Synonymes : MD, taz, ecstasy, ecsta
Définition
La MDMA (3,4-méthylènedioxyméthamphétamine, un dérivé amphétaminique) est une drogue de synthèse qui se présente sous différentes formes : comprimés (ecstasy ou « taz »), cristaux et poudre. Ce produit est historiquement associé à la scène techno : sa diffusion en France a suivi l’essor de ce mouvement festif.
La MDMA est consommée afin d’éprouver des sensations d’euphorie et de bien-être, des effets empathogènes et entactogènes et de résistance à la fatigue. Les effets empathogènes et entactogènes désignent l’augmentation de la capacité d’empathie, la volonté accrue de contact avec autrui, accompagnées d’une libération de sérotonine, c’est le fameux « effet love » souvent prêté à la MD. À forte dose, c’est un produit hallucinogène qui peut entraîner des modifications des perceptions sensorielles. La MDMA sous forme de cristaux ou de poudre est avalée, parfois diluée dans une boisson ou consommée en « parachute » (le produit est enroulé dans une feuille de papier à cigarette) mais aussi sniffée, plus rarement fumée ou injectée.
Synthétisée par les laboratoires Merck en 1914, ce dérivé de l’amphétamine est distribué pendant la Première Guerre mondiale aux soldats allemands. Cumulant certains effets des stimulants et des hallucinogènes, la MDMA était censée atténuer la fatigue, la faim et redonner le moral aux soldats. Les États-Unis s’en sont également servis à des fins militaires dans les années 1950 pour les interrogatoires.
La découverte des effets de l’ecstasy doit beaucoup à Alexander Shulgin, un pharmacologue et chimiste américain, qui s’y intéresse, à partir de 1965. Il la synthétise lui-même et publie en 1976 avec David E. Nichols les impressions issues de l’usage de la MDMA. Suite à cette publication, la MDMA commence à se populariser et à être disponible dans la rue. Elle sera progressivement prohibée dans la plupart des pays à partir du milieu des années 1980, et listée à la Convention sur les substances psychotropes de 1971.
L’ecstasy va connaître une hausse de la consommation durant les années 1990, en phase avec l’avènement du mouvement techno, et s’est généralisé dans tous les milieux depuis les années 2000.
Vas-y mollo !
Que ce soit sous forme cristal/poudre ou sous forme comprimé (ecstasy), les teneurs en MDMA ont augmenté sur la dernière décennie. Attention donc à y aller mollo au début, surtout si vous ne connaissez ni la composition ni le dosage exact en MD de votre taz (pensez à l’analyse de produit) !
À court terme, la conso de MD peut provoquer : augmentation de la tension artérielle, accélération et trouble du rythme cardiaque, dilatation des pupilles, vomissement, hyperthermie, contraction des mâchoires, sentiment de bouche sèche, maux de tête, engourdissement et picotements dans les extrémités, tachycardie. Une surdose peut aussi provoquer des hallucinations et des pharmacopsychoses avec des symptômes de paranoïa. À moyen et à long terme, nous ne savons pas actuellement si les taux de sérotonine et de dopamine reviennent à leur niveau normal et, si oui, en combien de temps.
Si vous consommez de la MD, afin de préserver au mieux votre santé, il est recommandé d’être attentif au dosage (selon une étude menée aux Pays-Bas en 2012, le meilleur ratio entre effets positifs et négatifs se trouve entre 75 et 125 mg), de commencer petit, bien s’hydrater, se reposer après une prise, espacer au maximum les prises et consommer dans un contexte rassurant en étant bien entouré !