Le film raconte l’histoire de Rodney Hyden, un américain chef d’entreprise qui vit en grande pompe en satisfaisant tous ses désirs de possession avec son salaire de chef d’entreprise. Un jour en 2008, patatras ! C’est le krach boursier et des millions de foyers américains perdent leur niveau de vie. Rodney et sa famille sont contraints de vivre dans un mobil-home et se retrouvent avec une dette bancaire d’1 million de dollars.
A partir de là, une histoire l’asticote. A ce qu’on dit, sur l’île de Culebra dans les Caraïbes un quidam aurait enterré un stock de cocaïne que la mer aurait charrié à ses pieds. On parle de 32 kilos de poudre blanche. Ni une ni deux Rodney se met en tête de trouver le stock et de le revendre aux trafiquants locaux. S’ensuit alors le recrutement de divers collaborateurs pour l’aider à cette tâche.
Que dire de ce documentaire sinon qu’il lorgne vraiment fort vers la télé réalité ? Cela ressemble plus à un épisode de de la famille Kardashian qu’à un reportage Arte. Soit, c’est netflix : tout doit être pop et blingbling. La musique est omniprésente sûrement pour dynamiser l’ensemble mais elle est plus agaçante qu’autre chose (bien que certains titres soient vachement cool). Les images d’illustrations osent tout et les longues explications face caméra empêchent toute déduction : on nous montre en image ce qu’on nous dit à haute voix. Le degré zéro du spectacle.
Enfin, il est vraiment compliqué de s’investir émotionnellement ou, au moins de s’identifier aux protagonistes. Qui sont pourtant pour plusieurs joués par les vraies personnes dans leur propres rôles. En effet l’emphase est mise sur des traits de caractères ou des situations caricaturales qui fonctionnent sûrement mieux sur une audience nord-américaine.
Difficile de s’émouvoir de la mère de famille qui pleure de devoir vivre dans un mobile-home de la taille du garage de ses 3 anciennes voitures, regrettant sa villa de 150 mètres carrés (pour 3).
Difficile de croire aux bonnes intentions de Rodney en matière de drogue alors qu’il s’apprête à irriguer le marché local de 32 kilos de cocaïne. Difficile de se mettre à la place d’un homme qui a contracté une dette de 1 million d’euros.
Le film est si mauvais qu’il nous à fallu le regarder en 3 fois. On ne peut que vous le déconseiller, sauf si vous avez beaucoup beaucoup de temps à perdre. Ou bien que vous aimiez regarder pour mieux médire.
La légende de cocaïne island est un mauvais film documentaire de 1h27 réalisé par Théo Love sorti en 2018 sur la plateforme Netflix.