Le cannabis est consommé par l’homme depuis des milliers d’années (les premières traces remonteraient à 8000 avant J.-C.). Mais a-t- il toujours été le même ?
Des études menées ces dernières années nous laissent entendre que le taux de THC dans le chanvre aurait doublé, voire triplé selon les continents. Ce qui se traduit logiquement par une baisse d’autres composés (comme le CBD). Par exemple, on estime que le cannabis consommé dans les années 1980 contenait 2 à 5% de THC contre des variétés qui aujourd’hui tournent autour des 15-20%. Ce sont des données qui nous viennent surtout des États-Unis, où le marché et/ou la culture ont été légalisés, ainsi que des saisies.
Pour ce qui est de l’Europe, l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT) nous rapporte que le taux de THC aurait drastiquement augmenté en même temps que la consommation, c’est-à-dire au moment du Covid-19. « La principale raison de l’augmentation du THC se trouve dans la volonté des sélectionneurs de cannabis et des généticiens et breeders de cannabis d’augmenter les propriétés psychoactives des plantes afin de satisfaire la demande des consommateurs pour les herbes à la puissance la plus élevée. Des variétés particulièrement puissantes ont même été développées et offrent jusqu’à 30% de THC. Les augmentations marquées de la concentration de THC et la quantité de résine de 2011 à 2016 sont également constantes ».
Quelles conséquences sur la santé ?
Ce que cela pose comme question, c’est, bien sûr, quels aspects sur la santé ? Car les consommateurs habitués à des weeds et des huiles de plus en plus fortes sont demandeurs de ce gage de qualité. Or, une recherche récente réalisée par l’université du Colorado et publiée dans JAMA Psychiatry nous dit que la teneur en THC est un mauvais indicateur de la puissance d’une weed. Car le cannabis avec une forte concentration de THC ne permet pas d’être « plus défoncé », les labos et cultivateurs cherchent juste à répondre à une demande basée sur un préjugé qui persiste.
Et les cas d’hospitalisations dues aux surdoses et au syndrome d’hyperémèse cannabique ne cessent d’augmenter et les liens entre addictions et troubles de santé mentale également, et la législation souvent très stricte, notamment en France, ne permet pas un contrôle sanitaire de qualité ni d’accompagnements adaptés. Et toi ? Tu te contentes de fumer des taux classiques avoisinant les 15% (ce qui est recommandé, ne le cachons pas) ou tu as besoin d’être plus « high » ?