La sphère ORL est la partie du corps humain comprenant les oreilles, le nez (et les sinus) et la gorge (y compris la bouche, la langue, le larynx, la trachée). « ORL » est l’abréviation d’oto-rhino-laryngologie, la branche de la médecine qui s’intéresse aux maladies touchant ces organes. Alors, quel impact a la consommation de cocaïne sur la sphère ORL ?
La consommation chronique de cocaïne provoque la vasoconstriction. Autrement dit, la diminution du diamètre des vaisseaux sanguins. Ce qui peut entraîner une perforation de la cloison nasale et du palais. En effet, lorsqu’elle est sniffée, la cocaïne provoque une très forte contraction des vaisseaux sanguins ; or, la cloison nasale est très sensible à la réduction du flux sanguin. Les tissus sont alors insuffisamment irrigués, ce qui peut donc durablement endommager la structure nasale et le palais.
Les symptômes nasaux peuvent aller de la congestion nasale (nez bouché, nez qui coule) et des saignements de nez à des inflammations très douloureuses, en passant par la formation de croûtes dans les narines.
Les principales complications d’un usage chronique de la cocaïne prise en sniff sont :
- des rhinites chroniques : une inflammation de la muqueuse nasale qui dure depuis plus de trois mois. Les symptômes de la rhinite chronique sont une sensation de nez bouché et un écoulement nasal dans l’arrière-gorge ou vers l’avant ;
- des épistaxis ou, dit plus simplement, des saignements de nez ;
- des infections répétées (lésions douloureuses, croûtes à l’intérieur du nez) ;
- des ulcérations, qui sont des pertes de substance de la peau ou d’une muqueuse ;
- des nécroses : la mort anormale et non programmée d’une cellule ou d’un tissu ;
- des perforations de la cloison nasale.
D’où l’importance de bien nettoyer son nez avant et après le sniff, avec du sérum phy par exemple, afin de limiter les dégâts potentiels de la cocaïne sur les muqueuses et les tissus. On peut également appliquer une crème neutre et très hydratante ou cicatrisante sur les muqueuses abîmées. Malheureusement, lorsque les complications apparaissent et s’installent, la seule solution pour préserver la sphère ORL demeure l’arrêt des consommations. Si l’arrêt total est impossible, faire des pauses régulièrement et espacer au max ses consos permet au moins de laisser du temps aux tissus pour se reposer et se réparer (certains dommages comme les nécroses ou perforations sont cependant irréversibles).
Le crack, qui est fumé, provoque l’apparition de lésions, de petites plaies et d’ulcères au niveau des lèvres et des muqueuses orales. La consommation de crack impact également le larynx (le conduit qui relie la gorge à la trachée), en générant des lésions, brûlures et des oedèmes.