Une surdose se produit lorsque l’on prend une quantité ou une combinaison de drogues qui dépasse ce que son corps peut tolérer. De nombreux types de drogues peuvent entraîner des surdoses, notamment les drogues consommées à des fins récréatives, les médicaments en vente libre ou sur ordonnance.
Les stimulants, par exemple les amphétamines, la cocaïne, la MDMA et les cathinones, accélèrent le système nerveux central et peuvent augmenter le risque de crise cardiaque, d’AVC ou de convulsions. Les surdoses peuvent entraîner de graves conséquences, notamment des lésions cérébrales permanentes ou même la mort.
Surdose de stimulants
Quels sont les signes d’une surdose de stimulants et comment y faire face ? Pour les amphétamines et les autres stimulants du système nerveux central (cocaïne, cathinones, etc.), voici certains des signes : tremblements et spasmes musculaires, peau chaude, rougie ou moite, maux de tête, douleur à la poitrine, difficulté à respirer, hostilité ou tendance à la violence, mouvements incontrôlés ou convulsions, panique, paranoïa ou autres symptômes psychotiques, confusion ou désorientation.
Pour les stimulants qui bloquent la recapture de la sérotonine (comme la MDMA par exemple), une surdose peut entraîner un syndrome sérotoninergique. Alors, qu’est-ce que le syndrome sérotoninergique ? C’est une surdose de sérotonine dans le cerveau, qui peut survenir quand on mélange les produits qui libèrent de la sérotonine et empêchent qu’elle soit « recapturée ». Par exemple, la MDMA et certains médicaments comme les antidépresseurs dits « IMAO ». Les symptômes sont fièvre, tremblements, anxiété, confusion. C’est très toxique pour le corps, et dans le pire des cas, on peut en mourir. Évitez au maximum de faire ce genre de mélange, mais si vous les faites quand même, réduisez les doses, et ayez au moins quelqu’un de fiable pour vous surveiller voire appeler les secours si besoin.
Que faire ?
Que faire si vous soupçonnez qu’une personne fait une surdose causée par de la cocaïne, des amphétamines, MDMA (ecstasy) ou un autre stimulant ? Vous pouvez déjà appeler les secours. Installez la personne dans une pièce calme, en sécurité, à l’abri des passants, du bruit, de la lumière excessive, de la chaleur et d’autres sources de stimulation. Si la personne est confuse ou prise de panique, essayez de la rassurer. Si la personne a trop chaud, essayez de la rafraîchir en desserrant ses vêtements ou en plaçant une serviette mouillée sur sa nuque ou sous ses bras. Si vous ne parvenez pas à obtenir une réponse ou si la personne est inconsciente, mettez-la en position latérale de sécurité. Retirez tout objet de l’environnement immédiat qui pourrait causer des blessures en cas de spasmes musculaires ou de convulsions.
Finalement, comment éviter les surdoses de stimulants ? Comme toujours le conseil intemporel : fractionner ! C’est comme tout, toujours plus facile d’en rajouter s’il en manque que d’en enlever si y’en a trop. Avec la MD notamment, pour éviter le vomi de trop, la déshydratation, de tomber dans un état semi-conscient, une méchante crise de parano, de faire méga peur à tes potes, de te retrouver à poil au milieu de la foule sans tes potes, fractionner, c’est la clé. Essayer d’espacer les prises au maximum avant de reconsommer et au moins attendre que le produit soit complètement monté.
Pour éviter le gros coup de chaud (hyperthermie) et la déshydratation : faire des pauses, prendre l’air, boire de l’eau. Pareil si tu te sens en tachycardie, fais une pause ! Il est toujours bienvenu de ne pas mélanger les stimulants qui mettent ton cœur à rude épreuve. De la même manière, pour éviter le syndrome sérotoninergique, comme dit tout à l’heure, éviter les mélanges de produits qui ont un effet sur la libération de sérotonine. Et, comme d’habitude, ne pas consommer seul.e, prévenir tes potes si tu ne te sens pas bien.