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Photo de Dr. Erskine Palmer, CDC sur Flickr

Et toi, comment va ton foie ? Parlons hépatites B et C

Publié le 24 mars 2023 par Romain

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Cet article parle de : #sante-sexuelle

L’hépatite B est une infection virale qui s’attaque au foie et peut entraîner aussi bien une affection aiguë que chronique. L’hépatite C est également une infection virale qui provoque une inflammation du foie et ses manifestations peuvent aussi bien être aiguës que chroniques et être bénignes ou graves et irréversibles.

Commençons par l’hépatite B : le virus responsable (VHB) est le plus souvent transmis par la mère à l’enfant lors de la naissance et de l’accouchement, ou par contact avec du sang ou d’autres liquides biologiques, y compris des relations sexuelles avec un partenaire infecté, des injections à risque ou une exposition à des instruments piquants ou tranchants dans les établissements de soins de santé, dans les communautés et chez les consommateurs de drogues injectables.

En 2019, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait que 296 millions de personnes vivaient avec une hépatite B chronique (définie comme la présence de l’antigène de surface du VHB, le virus de l’hépatite B). Cette même année, l’hépatite B avait provoqué, selon les estimations, 820 000 décès, principalement par cirrhose ou par carcinome hépatocellulaire (c’est-à-dire par un cancer primitif du foie). En 2019, 30,4 millions d’individus (10% du total estimé de la population vivant avec l’hépatite B) avaient connaissance de leur infection, tandis que 6,6 millions (22%) des personnes diagnostiquées étaient sous traitement. D’après les dernières estimations de l’OMS, la part des enfants de moins de 5 ans présentant une infection chronique par le VHB est passée d’environ 5% à l’ère pré-vaccinale (période allant des années 1980 au début des années 2000) à un peu moins de 1% en 2019. Selon ces estimations de 2019, environ 1,5 million de personnes contractaient une nouvelle infection par le virus de l’hépatite B chaque année, malgré la disponibilité d’un vaccin sûr et très efficace.

Six choses à savoir

La vaccination est la principale mesure de prévention de l’hépatite B ; elle permettra de réduire, à terme, le nombre de porteurs chroniques du virus VHB. D’autres mesures s’appliquent également : l’utilisation de préservatifs lors des relations sexuelles, l’absence de partage des objets d’hygiène personnels pouvant être source de coupure ou de saignement (rasoirs, coupe-ongles, etc.), l’absence d’échange du matériel d’injection en cas d’utilisation de drogues (seringue, aiguille, coton, cuillère, etc.), la réalisation d’un tatouage ou d’un piercing avec du matériel à usage unique ou stérile.

Passons maintenant à l’hépatite C. Voici six choses à savoir selon l’Organisation mondiale de la santé : 

  • Le virus peut être à l’origine d’une hépatite aiguë et chronique, allant d’une forme bénigne à sévère, et peut provoquer des maladies à vie telles qu’une cirrhose et le cancer du foie.
  • Le virus de l’hépatite C (VHC) est transmis par le sang et la plupart des infections ont lieu par l’exposition à celui-ci lors de pratiques d’injection à risque, de soins de santé à risque, de transfusion de sang avec des produits sanguins n’ayant pas fait l’objet d’un dépistage, de la consommation de drogues injectables ou de pratiques sexuelles entraînant une exposition au sang.
  • À l’échelle mondiale, on estime que 58 millions d’individus sont porteurs chroniques de l’hépatite C, avec 1,5 million de nouvelles infections par an.
  • L’OMS estime qu’en 2019, environ 290 000 personnes sont mortes d’une hépatite C, le plus souvent des suites d’une cirrhose ou d’un carcinome hépatocellulaire (cancer primitif du foie).
  • Des médicaments antiviraux permettent de guérir plus de 95% des personnes infectées par le virus de l’hépatite C, mais l’accès au traitement est limité, parce que très cher : environ 40 000 € en France.
  • Actuellement, il n’existe pas de vaccin efficace contre l’hépatite C.

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