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Témoignage | En pratique, les effets étaient cools

Publié le 9 avril 2025 par X

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Cet article parle de : #drogues-illegales #3-mmc #temoignage

Dans ce témoignage, X raconte son expérience avec les cathinones, en particulier avec  la 3-MMC. Merci pour ce partage très riche <3


Mon expérience avec les cathinones a impliqué deux substances distinctes. Mon trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) m’a conduit à découvrir que les stimulants comme la cocaïne et l’amphétamine amélioraient ma concentration, ce qui a malheureusement déclenché une consommation quotidienne.

Au début, les quantités étaient modestes, mais ça a rapidement dégénéré. J’ai commencé à consommer de la 3-MMC pour deux raisons. Le speed avait entraîné une déminéralisation de mes os au point que je me suis fracturé un os en dansant, donc pause avec la substance, et aussi parce qu’elle était disponible auprès de mon fournisseur et deux fois moins chère que la cocaïne, ce qui était intéressant compte tenu de ma consommation élevée.

Ça semblait cool sur le papier

Bien que j’aie expérimenté plein de substances, je m’informe toujours sur leurs effets potentiels. La 3-MMC, ça semblait être un mélange de différentes molécules, donc cool sur le papier.

En pratique, les effets étaient cool : une énergie prolongée, l’envie de parler beaucoup et de danser. Mais, comme pour toute substance, l’abus a vite conduit à des effets secondaires importants, notamment des descentes particulièrement difficiles. Les descentes étaient bien plus intenses que celles que j’avais connues avec l’ecstasy, et je les vivais très mal.

Temporairement je me suis éloigné de ces substances avec la découverte des psychédéliques. Malheureusement, y a eu une rechute, et j’ai découvert la méphédrone (4-MMC).
La substance était différente de la 3-MMC. La première prise a été intense, mais une seule descente m’a suffi pour comprendre sa dangerosité. Les effets secondaires étaient vraiment sévères : dépression, questionnements existentiels, et un sentiment de désespoir profond.

Après une nouvelle période d’abstinence, j’ai rechuté avec la 3-MMC. Une super promotion m’a conduit à acquérir 5 grammes au lieu des 2 initialement prévus.
Après une longue période d’abstinence, mes récepteurs à la sérotonine étaient vraiment réceptifs. J’ai consommé de manière excessive pendant deux soirées, puis de façon plus modérée pendant les deux semaines suivantes.

J’ai sombré dans la dépression 

Une des deux soirées a été particulièrement éprouvante, avec une expérience de sortie de corps et des hallucinations visuelles similaires à celles de la DMT, alors que j’avais consommé que de la 3-MMC. Et là je me suis dit que c’était problématique et c’était la première fois que je ressentais de la peur à défaut du bien-être.

À la fin de ces deux semaines, il me restait encore de la 3-MMC, une première pour moi parce que d’habitude tant qu’il y en a j’en prends.
Le lendemain, j’ai sombré dans une dépression qui a duré deux mois. J’ai également souffert de déréalisation constante et de paranoïa intense, des symptômes persistants et inhabituels pour moi. J’ai vraiment cru que cette fois ci j’avais causé des dommages irréversibles et que j’allais rester comme ça…

J’ai aussi expérimenté des « brain zaps » pendant plusieurs jours. Après ces deux mois, j’ai arrêté toute consommation pendant près de 200 jours, réalisant que les effets négatifs l’emportaient largement sur les plaisirs éphémères d’une soirée de 6 heures.

J’ai repris la consommation, mais de manière plus contrôlée, en évitant d’acheter et de stocker de la 3-MMC chez moi, et en limitant sa consommation aux contextes festifs.

En résumé je préfère prendre des choses moins ‘bonnes’ mais avoir envie de vivre le lendemain.

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