Des piments libres de droits
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Témoignages | Influences des consommations sur les menstruations

Publié le 19 février 2025 par X

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Cet article parle de : #sante-sexuelle #temoignage

Dans ces divers témoignages, on nous a parlé de poly-consommations, d’arrêt des règles et des chutes du Niagara. À notre communauté bienveillante, merci et bonne lecture ! 


MES RÈGLES ARRIVAIENT

« J’ai commencé à prendre de la en décembre 2022 et très rapidement je me suis rendue compte que quelque chose n’allait pas. À chaque fois que j’en prenais, dans les jours suivants la prise, mes règles arrivaient. Même si je venais de les avoir la semaine d’avant !

Très vite je me suis inquiétée et j’ai réduit ma conso drastiquement jusqu’à arrêter quasiment. J’ai essayé de me renseigner auprès d’assos mais personne ne savait quoi me dire, apparemment ça s’était jamais vu…

Ma gynéco m’assure que tout va bien, aucun souci donc je suis rassurée.

Mais c’est une bonne excuse pour arrêter la ké !

De temps en temps je retape vraiment exceptionnellement, et j’ai des petits saignements mais vraiment minimes.

J’essaie d’espacer mes prises au maximum. 

Et mauvaise surprise, ça me l’a fait aussi avec une drogue de synthèse, le 4HO-MET. »

 

J’AI ARRÊTÉ D’AVOIR MES RÈGLES CE JOUR LÀ

« J’ai commencé à prendre de la kéta, de la coke et du crack quasiment quotidiennement suite à un choc émotionnel dû à la perte de ma meilleure amie. De base je consommais de temps en temps, mais c’était pas si régulier que ça, c’est vraiment cet événement qui a déclenché le fait de prendre tout le temps. J’ai arrêté d’avoir mes règles ce jourlà, j’étais persuadée à la base que ça venait de la kéta car c’était surtout ça que je prenais tous les jours à cette époque. Il y a trois ans, j’ai eu des connaissances qui m’ont parlé de gens de leur entourage qui avait plus leur règles suite à la conso quasi quotidienne de k, mais ça m’avait pas donné envie pour autant d’arrêter. J’ai eu une phase où j’ai arrêté une petite période car plus les sous de financer ma conso, mais je consommais encore de temps en temps à l’occasion quand ça se présentait à moi, mais c’était rare. Puis j’ai vite réussi à pouvoir reconsommer, mais je suis passée surtout à la coke et au crack, ça a duré en tout deux ans et demi que j’me suis droguée très régulièrement si ce n’est tous les jours. Et je n’ai plus eu mes règles pendant ces deux ans et demi, et quand j’ai décidé d’arrêter totalement il y a un peu plus de trois mois toutes les drogues dures, bah miracle, un mois après l’arrêt, mes règles sont revenues. Après tout ce temps à me demander si j’étais pas juste devenue stérile ou un truc comme ça, j’me suis rendue compte que j’empoisonnais juste mon corps en consommant ces substances aussi souvent.
Mon corps à moi en tout cas a très mal réagi, et il me remercie tous les jours d’avoir enfin arrêté de consommer. »

 

JAMAIS EU DES RÈGLES COMME CELLE-CI

« J’étais injectrice de mes 19 à mes 25 ans environ, au bout de la 2e année où j’étais complètement dépendante aux opiacés (héro et Skenan®), j’ai commencé à ne plus avoir mes règles , plus jamais pendant des années… Jusqu’à ce que je me sèvre intégralement (méthadone comprise), avec mon copain (grâce à qui j’ai réussi à arrêter) on va pour s’acheter un camion, et sur la route je suis prise d’énormes contractions et douleurs comme je n’ai jamais connues auparavant, j’étais pliée en 4 (si ce n’est plus haha), je m’arrête pour pisser et là… Chutes du Niagara sans déconner jamais eu des rgles comme cellesci et aussi douloureuses… 

L’arrêt total des opiacés et TSO m’ont « réactivé » mes règles , et après plusieurs années sans les avoir (je ne pense pas avoir eu de séquelles) elles m’ont bien fait comprendre qu’elles étaient de retour ! »

 

LES PSYCHÉDÉLIQUES NE ME FONT PAS DE BIEN PENDANT LES RÈGLES

« Tout d’abord, je tiens à préciser que je ne consomme des drogues que dans un cadre festif. C’est ce qui m’est arrivé l’an dernier, sur une période estivale, où les fêtes, festivals, anniversaires célébrés par des grosses chouilles étaient fréquents. Sur une période de cinq semaines, entre juin et juillet, j’ai fait la fête tous les week-ends, consommant C, MD, L, champis. Je ne prenais pas tout ça durant le même week-end, mais en alternant les consos en fonction du week-end et du contexte et dans des quantités pas énormes non plus. Je mentionne aussi que je ne bois pas d’alcool. Cette consommation a eu pour conséquence de retarder mon cycle, de plus d’une semaine. Quand j’ai repris un mode de vie sobre, mes cycles sont redevenus normaux. Est-ce que c’était la conséquence des produits, le manque de sommeil, le fait que je mangeais moins, parce que ça coupe un peu l’appétit tout ça ? À voir si d’autres témoignages vont dans le même sens que moi…

Également, j’ai constaté que je suis beaucoup moins réceptive à l’effet des drogues quand j’ai mes règles. Et que les psychédéliques ne me font pas de bien pendant les règles ; mauvaises perches et suranalyse de ce qui m’entoure. Comme si mon corps avait juste besoin qu’on lui foute la paix. »


Les témoignages publiés sur KEPS et ses différents réseaux sociaux sont issus de notre communauté. Ils peuvent nous être envoyés par email, en messagerie privée, ou racontés de vive voix (et enregistrés puis retranscrits), ils sont le récit d’une expérience toujours subjective. Il convient de les prendre tels qu’ils sont : un morceau de la réalité d’une personne. La plus grande bienveillance est de mise et les propos tenus ici ne reflètent pas une position de Kepsmag ou de l’association Bus 31/32.

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