Au-delà de la substance elle-même, plusieurs témoignages d’usager.ères relèvent une difficulté à se séparer du geste du mode conso. Que ce soit le rituel de préparation (rouler un joint, préparer des traces, etc.) ou le geste de conso (porter une cigarette à sa bouche, cracher la fumée, sniffer le produit, s’injecter, etc.), la dépendance peut aussi avoir une dimension comportementale.
En ce qui concerne les personnes qui sniffent, le rituel lui-même peut participer du craving. On a envie de l’effet de la cocaïne, par exemple, mais on a aussi envie du geste du sniff, que notre circuit de la récompense a associé à la libération de dopamine.
Avec le temps et un travail éventuel avec un.e spécialiste, les habitudes et la gestuelle peuvent se modifier. Dans un premier temps cependant, si vous sniffez de la cocaïne et que vous essayez de réduire votre conso, quelques petits tips peuvent s’appliquer :
- Demander aux gens de ne pas sniffer devant soi, afin que la vue du geste ne déclenche pas l’envie.
- Essayer d’espacer au maximum ses prises dans le temps. On sait que la perception de la durée peut être altérée quand on consomme, ça peut valoir la peine de checker l’heure de ses prises.
- Fractionner ses prises, le craving généré par le sniff poussant à reconsommer rapidement, essayer de faire des petites lignes plutôt que des grosses poutres.
- Ne pas hésiter à en parler à ses potes et autour de soi pour trouver du soutien. Ne pas hésiter non plus à demander de l’aide auprès d’une structure adaptée comme un Csapa ou un Caarud.
Et dans tous les cas, quand on parle de sniff, les conseils de base s’appliquent toujours : ne pas partager sa paille, une paille = un nez = un sniff (afin d’éviter les risques de transmission de virus tels que l’hépatite C), et bien se nettoyer le nez avant et après le sniff avec du sérum phy par exemple.
